La consommation de viande fait de plus en plus polémique. Si le bien-être animal est un enjeu majeur, il devient indispensable de s’interroger sur les conséquences que votre consommation de viande a sur votre santé et son impact sur l’environnement.

1. Le bien-être des animaux

Au fil des ans, le nombre d’animaux élevés sur une même surface n’a cessé d’augmenter. L’âge d’abattage, lui, n’a fait que diminuer. Agglutinées les uns sur les autres, certaines de ces bêtes, élevées pour leur viande, ne voient jamais la lumière du jour. Ces animaux ne sont plus traités comme des êtres vivants dignes de respect, mais comme des objets, des produits de consommation. Si certains élevages mettent tout en œuvre pour respecter l’animal et l’élever dans des conditions de vie, ils restent rares. Si tout le monde réduisait sa consommation de viande, il ne serait plus nécessaire de surexploiter les animaux ni de les élever en batterie. 

Mais le bien-être des animaux d’élevage n’est pas le seul remis en cause par l’industrie de la viande. Les terres nécessaires à l’élevage grignotent peu à peu des espaces sauvages abritant des espèces qui voient leur habitat naturel disparaître. Cette perte d’habitat entraîne peu à peu l’extinction de cette faune qu’il est pourtant indispensable de préserver. Sur l’ensemble des mammifères présents sur terre, l’homme et les animaux qu’il a domestiqués (animaux de compagnie, d’élevage, etc.) représentent 98%. Cela signifie qu’il ne reste plus que 2% d’animaux sauvages.

2. Un geste pour l’environnement

En 2019, les grands incendies ayant ravagé la forêt amazonienne au Brésil sont un bon exemple de l’impact environnemental de la production de viande. Dans ce pays, les éleveurs sont incités depuis des années à mettre le feu afin de déboiser leurs terrains. Ils utilisent ensuite ces terres dénudées comme pâturage pour leurs troupeaux ou afin de cultiver du soja génétiquement modifié, arrosé aux pesticides. En plus de réduire en cendre une partie des poumons verts de notre planète, ces incendies provoqués ont contribué au réchauffement climatique.

L’industrie de la viande est la source de nombreuses pollutions (méthane, pétrole utilisé par les tracteurs, etc) et consomme beaucoup d’eau. Il faut prendre en compte la quantité bue par l’animal pour se désaltérer, mais aussi celle nécessaire à la production du fourrage et des céréales utilisées pour son alimentation. Par exemple, il faut compter 13 500 l d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf contre 195 l d’eau pour cultiver un kilo de carotte.

Note : On parle souvent de la famine dans le monde, si nous réattribuions les terres et l’eau utilisées pour produire de la viande imaginez la quantité de fruits, de légumes et de céréales que nous pourrions cultiver afin que tous puissent manger à leur faim.

3. Une pensée pour votre santé

De nombreuses études ont été réalisées afin d’évaluer les risques éventuels dus à la consommation de viande au quotidien. Manger de la charcuterie s’est avérée cancérogène, c’est-à-dire que sa consommation augmente considérablement le risque de développer un cancer. Ingérer tous les jours 100 g de viande, hormis la volaille, augmente de 29% le risque de développer un cancer colorectal d’après l’OMS. Une recherche réalisée par l’INSERM a quant à elle révélé que la consommation de viande accroit la probabilité de développer un diabète de type 2. Une augmentation du risque à 96% chez les femmes de corpulence moyenne ayant une consommation riche en viande a été constatée. Elle est aussi à l’origine de nombreuses maladies cardiovasculaires.

4. Votre portefeuille vous dira merci

Eh oui ! La viande, ça coûte cher, même si les éleveurs sont la plupart du temps sous-payés. Quand vous voyez du bœuf à 5 € du kilo au supermarché, interrogez-vous sur les conditions d’élevage ayant permis de vous proposer de la viande à si bas prix et la qualité hypothétique de cet aliment.

Il vaut donc mieux manger moins de viande, mais choisir un produit de qualité lorsqu’on en consomme. Oui, elle sera plus chère au kilo, mais c’est simplement parce que vous payerez le prix réel de la viande.

5. Se reconnecter à la réalité

Aujourd’hui, avec ces rayons de supermarchés où les faux-filets succèdent aux blancs de poulet, le consommateur est complètement déconnecté de la réalité. Il oublie qu’il s’agit de morceaux d’animaux, ayant été élevé par des hommes et tué par d’autres. Il n’y a pas si longtemps, les familles élevaient leurs bêtes avec amour et reconnaissance, les nourrissaient pendant de nombreux mois puis les abattaient avec respect, les remerciant d’apporter une source de protéine à leur famille. Cette viande avait alors une vraie valeur, qui ne se comptait pas en euro.

6. Découvrir de nouvelles saveurs

Les Français ont pris l’habitude de manger de la viande à chaque repas, il devient pourtant nécessaire de modifier ce comportement. Quand on pense végétarien, on imagine souvent des personnes ne mangeant que de la salade, du quinoa et des légumes. Cette représentation est très loin de la réalité ! De nombreux sites internet et des livres vous feront découvrir des recettes sans viande gourmandes et nourrissantes.