Consommer local recommence à faire partie des priorités des ménages français. On les appelle les locavores : les personnes qui n’achètent que des produits de saison ainsi que leurs produits de consommation courante, comme les fruits et légumes, mais aussi le beurre, le lait, la viande, etc. chez des petits producteurs qui travaillent près de chez eux.
Manger local cela signifie consommer des produits qui viennent de près de chez soi, souvent dans une région donnée. Pour certains aliments cela peut aussi signifier qu’ils aient été produits en France. Par exemple, dans le département des Bouches-du-Rhône (13), il n’y a presque pas de vaches car la végétation et le paysage ne s’y prêtent pas. Consommer des produits laitiers locaux devient alors très compliqué, voire impossible, et il faut se tourner vers des produits français.
L’important est de privilégier les produits ayant parcouru le moins de kilomètres. Le transport représente 14% des gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère, manger local est donc une manière de réduire son impact écologique.
Toute l’année, les fruits d’hiver et d’été se côtoient sur les étals des supermarchés. Ils arrivent presque à nous faire oublier que les saisons existent. Par exemple, des tomates vendues au mois de décembre viennent forcément de loin ou sont cultivées dans des serres chauffées qui génèrent beaucoup de pollution. Une tomate qui a poussé sous serre chauffée émet 8 fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate qui a poussé en extérieur quand c’était la saison.
Les fruits et légumes locaux sont plus savoureux. Récoltés à maturité et acheminés le jour même : il n’y a pas plus frais. Les produits qui ne sont pas de saison arrivent souvent de loin, ils sont transportés par bateau ou en avion ce qui est extrêmement polluant. Cela engendre de grandes quantités de gaz à effet de serre lâchés dans l’atmosphère. Lors de ces longs trajets, les fruits et les légumes sont conservés dans des chambres froides où ils sont maintenus à des températures qui leur font perdre une bonne partie des nutriments et des vitamines qu’ils contiennent. Ils subissent généralement une maturation durant ce trajet. Pour les conserver durant leur transport, on leur ajoute souvent des additifs. Ils sont également emballés ce qui génère une quantité non négligeable de déchets.
Les produits locaux ont donc de meilleures qualités nutritionnelles, car ils sont récoltés à maturité. Ils sont donc meilleurs pour votre santé et celle de votre famille et ont plus de goût. En achetant chez un producteur local vous pouvez plus facilement limiter les emballages et venir avec vos propres contenants. Vous pourrez également découvrir des variétés anciennes ou originales trop spécifiques pour être vendues en grande surface.
En achetant chez un agriculteur local ou sur son étale du marché, vous boosterez l’économie locale. Les petits producteurs sont mieux rémunérés pour leur travail, cela les aide à augmenter leur production et donc à créer de l’emploi. Il faut privilégier un maximum les circuits courts, car ils vous reviendront moins cher. Le prix des produits locaux n’est pas impacté par des frais de transports, de packaging ou de publicité, par exemple. Il faut redynamiser l’économie locale et préserver le patrimoine français et son savoir-faire.
Attention, local ne signifie pas forcément sans pesticide, contrairement à ce qu’on peut parfois penser. S’ils sont plus riches en nutriments et en vitamines, cela ne veut pas dire qu’ils ne contiennent pas de pesticides ou d’OGM. Pour cela, il faut acheter des produits locaux ET bio.