Qui suis-je ?
Charlotte, blogueuse engagée
Je m’appelle Charlotte, je suis née en 1994 en Belgique où j’ai grandi. Quand j’étais petite, une de mes obsessions était que mes enfants ne connaîtraient pas les ours polaires à l’état sauvage. Ça m’emplissait de tristesse. Pourquoi les adultes ne se rendaient pas compte du drame qui avait lieu ? En grandissant, je me suis demandée comment agir pour sauver la planète ? Comment protéger les ours polaires et tous ces animaux magnifiques qui peuplent la Terre ? Et l’ampleur de ce qu’il y avait à faire me semblait tellement énorme que ça en était décourageant.
J’ai beaucoup changé de voie dans ma vie. Après un bac professionnel en hôtellerie, je me suis rendue compte que je voulais exercer un métier qui avait plus de sens. J’ai commencé des études pour devenir professeur de sciences-économiques au collège. Je voulais faire une différence, je souhaitais aider les élèves en difficulté, être la personne qui ne les laisserait pas baisser les bras. Malheureusement après un stage, je me suis rendue compte que je ne supportais pas le bruit fond permanent qu’il y a dans les classes à cause d’un problème d’inhibition sensorielle.
J’ai toujours eu beaucoup d’empathie et de compassion vis-à-vis des autres. Les études de psychologie semblaient donc toutes tracées pour moi. Je voulais ouvrir mon cabinet, travailler avec des enfants Asperger et, une fois de plus, aider, faire quelque chose pour que ce monde aille mieux. Pendant mon parcours universitaire, je suis devenue bénévole à la SPA et mon copain m’a dit « je te vois bien dans ce milieu». Bon, vous voyez venir le truc, j’en suis sûre (et on peut dire que c’était un peu sa faute franchement LOL). Me voilà en train de passer un diplôme d’éducatrice canin tout en menant mes études de psychologie. Je me lance à fond dans le projet, j’ouvre mon entreprise, je commence à bosser et à travailler avec des chiens. Et entre la réalité du quotidien, l’action, le boulot et les études qui ont dû mal à me captiver… Mon idée de devenir psychologue passe à la trappe, mais la vérité sur le métier de comportementaliste, c’est que vous espérez passer un maximum de temps avec des chiens et, généralement, au final vous le passez avec des cons. Désolée, mais fallait que je le dise. Alors là, je me retrouve un peu paumée, à me demander c’est quoi le sens de ma vie (elle revient souvent cette question).
J’essaye de faire attention à la vie qui m’entoure, je deviens végétarienne, je suis plus attentive à mes achats, j’adopte des habitudes zéro déchet, sans trop m’en rendre compte au début. Il faut dire que ma maman m’a inculqué ce respect et cet amour de la nature depuis toute petite. Tous les vendredis, je tannais mes sœurs pour qu’on regarde « L’envolée sauvage » ou « Spirit ». Durant un de nos voyages en Australie, elle n’a cessé de répéter « Comme la nature est merveilleuse », c’est presque devenu une blague avec ma grande sœur (qui est en réalité toute petite). Et elle avait tellement raison…
J’obtiens finalement un travail dans un zoo. Être près d’animaux me conforte au quotidien dans mon envie de bouger, d’agir, de faire quelque chose. Je renoue aussi avec mes premiers amours, la cuisine et la pâtisserie, qui ne m’ont jamais vraiment quitté. Je monte un projet dans ma tête, je griffonne des idées dans un carnet : ouvrir un traiteur du midi qui proposerait des bons petits plats avec des produits locaux et de saison. Pourquoi ne pas cultiver les légumes que je cuisinerai ? Proposer un système de consignes pour éviter les emballages à usage unique ? Les idées fusent, je me rends compte que par le biais de ma passion, je pourrais transmettre des messages, partager mes idées, faire une différence. Je sais que ça ne sera pas pour demain. Que faire en attendant ? Je me lance et obtiens mon CAP pâtissier en candidat libre. Ça fera une corde de plus à mon arc le jour où j’ouvrirai mon établissement (parce que oui, c’est un vrai projet de vie que j’ai bien l’intention de mener à son terme cette fois).
En attendant, j’ai aussi développé une activité de photographe dans les Bouches-du-Rhône.
C’est à cette période que je découvre réellement le zéro déchet : et quelle formidable découverte ! Je prends conscience que je n’ai pas besoin de partir en Namibie faire du bénévolat dans une réserve pour agir. Je peux facilement changer mes habitudes du quotidien. Je me rends compte que c’est l’addition de nos volontés qui peut faire une différence, car il n’y a pas de petits gestes quand on est 7 milliards à le faire. J’arrête de pester contre ce système qui détruit cette vie qui a mis des milliers d’années à émerger. Je cesse de me considérer comme une victime et je prends ma part de responsabilité. Et ça fait un bien fou, de se rendre compte que je peux agir en accord avec mes valeurs. Je prends conscience que chacun de mes achats est comme un vote : je décide d’arrêter de donner mon accord à ce système que je désapprouve. C’est long, ça prend du temps, mais chacune de mes évolutions m’emplit de joie.
Sur internet, je ne trouve pas de site structuré sur le zéro déchet. La manière dont sont classés les articles ne me convient pas, certains sites proposent des recettes de produits d’entretien qui n’ont jamais été testés, je n’arrive pas à trouver des informations si je ne sais pas exactement ce que je cherche. C’est à ce moment-là que je décide de créer Ma Planète Zéro Déchet, le site sur lequel vous vous trouvez actuellement. En attendant de monter mon entreprise, pourquoi ne pas faire profiter aux autres mon expérience ? Donner des idées ? Partager des infos que je trouve pertinentes ? C’est un moyen pour moi d’agir et de communiquer mes idées avant d’ouvrir mon traiteur et de réaliser mes projets de ferme.
Je décide de créer un logo avec un koala. Je voulais un animal lent et doux. Parce que pour changer, il faut se donner du temps, faire des petits pas, y aller progressivement, être indulgent avec soi-même et avec les autres. Je suis convaincue que si nous modifions nos habitudes, si nous changeons notre manière de consommer, si nous apprenons à aimer notre Terre et à la respecter, alors nous changerons la société. Les industriels et les politiques n’auront plus d’autres choix : ils seront obligés de s’adapter.
Il y a une chose que vous ne devez pas oublier : la planète n’a pas besoin de nous, elle se remettra de notre passage. Par contre, si nous ne changeons pas notre mode de vie, nous entrainerons dans notre chute toute cette nature merveilleuse. Alors, devenez acteur du changement et lancez-vous !