Résumé
Que faire face à l’effondrement écologique qui se produit sous nos yeux ?
Dans ce petit livre incisif et pratique, l’auteur de Demain s’interroge sur la nature et sur l’ampleur de la réponse à apporter à cette question. Ne sommes-nous pas face à un bouleversement aussi considérable qu’une guerre mondiale ? Dès lors, n’est-il pas nécessaire d’entrer en résistance contre la logique à l’origine de cette destruction massive et frénétique de nos écosystèmes, comme d’autres sont entrés en résistance contre la barbarie nazie ? Mais résister contre qui ? Cette logique n’est-elle pas autant en nous qu’à l’extérieur de nous ? Résister devient alors un acte de transformation intérieure autant que d’engagement sociétal…
Avec cet ouvrage, Cyril Dion propose de nombreuses pistes d’actions : individuelles, collectives, politiques, mais, plus encore, nous invite à considérer la place des récits comme moteur principal de l’évolution des sociétés. Il nous enjoint de considérer chacune de nos initiatives comme le ferment d’une nouvelle histoire et de renouer avec notre élan vital. À mener une existence où chaque chose que nous faisons, depuis notre métier jusqu’aux tâches les plus quotidiennes, participe à construire le monde dons lequel nous voulons vivre. Un monde où notre épanouissement personnel ne se fait pas aux dépens des autres et de la nature, mais contribue à leur équilibre. »
Le livre
Ce petit manuel de résistance contemporaine nous redonne de l’espoir en nous expliquant que nous pouvons agir et comment nous pouvons le faire. Au fil des chapitres, Cyril Dion nous livre ses réflexions et les conclusions qu’il a tirées de nombreuses recherches.
Chapitre 1 : c’est pire que vous ne le croyez
Cyril Dion fait le point sur les rapports des scientifiques et nous décrit quelle est la situation écologique actuellement et ce qui risque de se passer dans les décennies à venir. Il nous indique les conséquences concrètes du réchauffement climatique.
Imaginez ce que cela pourrait donner si nous devions (…) purement et simplement laisser la majeure partie du pétrole aujourd’hui dans les sous-sols de la planète. Nous ne sommes absolument pas préparés à cette situation. Mais nous ne le sommes pas non plus à ce que nous coûteront les catastrophes si nous ne faisons rien.*
Chapitre 2 : chaque geste compte si…
L’auteur nous parle du principe de la légende amérindienne du colibri. C’est aussi dans ce chapitre qu’il nous pousse à nous interroger : est-ce les politiciens ou les individus qui doivent être acteurs du changement ? Doit-on attendre qu’on nous impose une transition ? Nos actes individuels peuvent-ils avoir un impact ? Et ensuite, vers quelles solutions devons-nous nous diriger ? Devons-nous abandonner la technologie, responsable en partie du changement climatique, ou devons-nous la faire évoluer autrement ?
Nous ne sommes pas impuissants face au désastre, nous pouvons tous exercer notre responsabilité, notre libre arbitre, notre pouvoir sur une situation donnée. Nous devons « faire notre part ». Pas pour sauver le monde (…), mais simplement parce que notre conscience, nos valeurs nous le dictent. *
Chapitre 3 : changer d’histoire pour changer l’histoire
Notre découragement vient très souvent du fait que nos actions semblent perdues dans l’océan. Nous avons besoin de les articuler, de les situer dans une stratégie plus globale. Or, les spécialistes de l’organisation collective vous le diront, une stratégie naît d’une vision. *
Cette vision ce sont tous les récits qui qu’on nous raconte et qui forge notre vision du monde : publicité, film, livre, etc. Dans ce cas, ne faudrait-il pas que nous changions les histoires qu’on nous raconte afin de faire changer les choses ?
Chapitre 4 : ce qui fait tenir la fiction actuelle
Alors, pourquoi ne faisons-nous rien pour que les choses changent ? Cyril Dion nous explique comment nous sommes influencés au quotidien par une suite d’architecture dont nous n’avons pas forcément conscience. Dans ce chapitre, il nous énonce quelles sont ces différentes architectures.
Le récit est comme l’eau où nagent les poissons, l’air que nous respirons, nous ne le voyons plus, mais il est omniprésent (…). Ce récit se traduit par la suite en architecture (…). Elles constituent les cadres qui déterminent ce que nous « devons » faire ou ce que nous croyons choisir de faire. *
Chapitre 5 : construire de nouvelles fictions
Dans cette partie, l’auteur dit que pour construire un nouveau récit, il faut d’abord fixer des objectifs. Ensuite, il faut construire de changer ces architectures qui détermine nos comportements. Elles doivent progressivement évoluer, mais comment faire ? Cyril Dion nous l’explique dans ce manuel de résistance contemporaine.
Imaginez, si l’ensemble de l’énergie productive et créative des personnes qui travaillent chaque jour sur la planète n’était pas concentrée à faire tourner la machine économique, mais à pratiquer des activités qui leur donnent une irrépressible envie de sauter du lit chaque matin, et que cette énergie soit mise au service de projets à forte utilité écologique et sociale… Il est fort à parier que le monde changerait rapidement. *
Chapitre 6 : c’est quand la révolution ?
Dans ce chapitre, on découvre comment certaines révolutions ont eu lieu. Cyril développe certains principes de Popović et nous donne les clés qui permettent de mettre en marche les révolutions.
(…) une stratégie globale faite d’une succession de petits pas, de petits objectifs stratégiques, de petites batailles remportables et remportées peut conduire plus rapidement à de grandes transformations. *
Chapitre 7 : l’heure du choix
Dans cette dernière partie, Cyril Dion nous pousse une fois de plus à nous interroger en nous faisant part de ses réflexions.
Nous ne pouvons plus nous contenter de regarder les choses de loin, de hausser les épaules ou de pointer un doigt accusateur. Nous sommes tous partie prenante de cette entreprise de destruction massive, d’une façon ou d’une autre. C’est le moment de pense à nouveau par nous-mêmes et de faire des choix. *
* Citations tirées du « Petit manuel de résistance contemporaine » de Cyril Dion